Description
Pierre Porret, ami d’enfance de Plantin, a été son agent à Paris de 1560 à 1588, pendant presque tout l’exercice de Plantin comme imprimeur et éditeur (1555–1589).
Les testaments de Porret permettent d’identifier ses origines. En associant documents du Musée Plantin-Moretus et sources françaises, on a pu retracer les activités de ce fils d’écuyer dauphinois, au service de Plantin – et compléter l’histoire de l’antenne plantinienne de Paris. Apothicaire dans l’île de la Cité, engagé dans des affaires financières, en liaison avec le chef du conseil d’Anne de Montmorency, Porret est, au début, un partenaire parmi d’autres. En confiant à son ami d’enfance l’achat de biens immobiliers, puis l’établissement d’une succursale permanente rue Saint-Jacques, Plantin a fait ensuite de Porret un agent aux responsabilités étendues, étroitement lié à sa famille, son prête-nom et homme de confiance en France.
En 1577, Plantin doit céder le fonds de sa succursale de Paris. Le rôle de Porret évolue en deux temps. Jusqu’en 1583, il coopère avec Michel Sonnius, libraire qui a acquis le stock parisien et passé accord pour la diffusion des sortes plantiniennes. Cette coopération porte occasionnellement sur des affaires de librairie, mais principalement sur l’aide au séjour d’étudiants flamands. En 1580, après l’affaire Le Baillif, Porret a cédé son fonds d’apothicaire. À la fin de 1582, Plantin lui demande d’organiser la vente de la maison du Coq et Compas d’or, son dernier bien à Paris. Les activités de Porret se réduisent. Il se consacre à la diffusion des oeuvres de Barrefelt, puis retourne en Dauphiné.